La RCA et le dialogue : vers une réalité à la moquerie ?
Il est beau qu’il ait dialogue entre deux antagonistes qui ne s’entendent pas et qui d’ailleurs, ont le désir de faire taire leurs différends. Ceci dans un élan véridique et profitable à tous. Mais la situation socio-politique de la République Centrafricaine depuis la nuit des temps et à l’heure actuelle se mire-t-elle dans cette situation ? Doit-il avoir un dialogue de plus après cette kyrielle d’échanges qui n’ont accouché que souffrance et misère ? Avec qui doit-on avoir le dialogue ?
Plusieurs dialogues ont eu lieu dans ce pays. Ces derniers ont soldé par la signature de plusieurs accords mais difficilement ces accords ont été respectés par leurs signataires. Ce non-respect des engagements engendre d’autres conflits pour encore atterrir sur la piste d’un dialogue. Une stratégie de la volonté des signataires car ils en tirent profit.
Aujourd’hui l’on réclame encore un dialogue et pourquoi en faire ? Réclamation d’un dialogue après avoir asphyxié la population. La rébellion de la CPC qui est entrain de semer la terreur sous l’égide de l’ex président François BOZIZE dans les villes de la République réclame le dialogue après s’être buté à une tentative de coup d’Etat déjoué à la porte de Bangui le 13 Janvier dernier. Le Gouvernement de son côté n’a pas digéré une telle stratégie maline. Il a opté pour la force depuis ce jour jusqu’à l’heure actuelle en récupérant les positions de ces rebelles qui occupaient les villes de province.
Dans la Capitale Bangui, l’on assiste toujours à des marches d’opposition à toute forme de dialogue avec cette rébellion. L’on note dans les intentions et les réactions qu’il est temps de dire NON et que la justice doit faire son travail et au-delà de tout, les FACA et les forces alliées doivent continuer leur progression pour mettre hors d’état de nuire ces tortionnaires.
Le contenu d’un dialogue du genre est connu d’avance. Il s’agit en maitre mot du partage du gâteau au détriment du peuple centrafricain ; un schéma connu de tous.
Tout compte fait, il s’agit des intérêts politiques des uns et des autres, d’un groupuscule et non du peuple centrafricain. Le dialogue est toujours sollicité dans ce pays après avoir infligé une forme de souffrance à la population ou encore après avoir coulé le sang d’une manière directe ou indirecte. N’est-ce pas une moquerie proférée à l’endroit des Centrafricains ?
La réalité c’est qu’ils ont tué et mérite d’être face à la justice et la moquerie du genre c’est qu’ils ont tué et réclament le dialogue pour remplir leur pense. Hélas ! Le Centrafricain est désormais face à lui-même.
Nephtalie